Amplified
Il y a bien longtemps, j'avais lu Les hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus, et j'en avais conclu donc que j'étais un mec, que dieu s'était gouré sur toute la ligne, étant donné que je me reconnaissais beaucoup plus dans la partie gars que dans la partie meuf. Et ça m'avait beaucoup troublée. Ou pas, en fait.
Bref, toujours est il que, récemment j'ai découvert que oui, j'étais totalement une fille, et vu que j'ai rien d'autre à faire en ce mercredi soir de vacances, je vais tout partager avec vous, héhéhé.
Première raison de ma féminité incontestable : je fais une fixette sur la balance. Et oui. Bon, j'en suis pas au point de "viens on se fait une manucure et on se fait vomir après, ma potesse", et ça m'empêche absolument pas de boulotter sans relâche les tablettes de chocolat qui passent sous mes petits doigts, hein. Mais, héhé, disons qu'après avoir mangé de la junk food, j'ai le réflexe très putassier de "oh non, je vais prendre trois kilos. Demain j'entame un nouveau régime.", que je ne tiendrais absolument pas. Bref un truc totalement débile en soit, en fait. Mais qui fait très fille.
Deuxième raison de ma féminité incontestable : j'avoue, je passe des heures dans la salle de bain. je dois avouer que je suis pas trop je-m'en-foutiste au niveau de mon apparence. Je prend un soin tout particulier à accorder mon maquillage à la tenue que je porte, ou autres trucs du genre. Gore, je sais, je sais. J'en viens même à me trimballer all the time une trousse de toilette sur moi, avec tout le toutim nécessaire pour un ravalement de façade à l'intérieur, juste "au cas où". Je peux rester aussi pas mal de temps à me regarder dans un miroir, rentrer mon ventre, rigoler bêtement, vérifier mon volume mammaire, m'épiler les sourcils, mener une croisade contre les boutons qui décident de pointer leur nez, vérifier le volume capillaire, etc etc. Ce qui propulse la salle de bain au hit parade des pièces que je visite le plus souvent, avant les toilettes et le salon.
Troisième raison de ma féminité incontestable : j'aime les chaussures à talons, hahaha. J'ai ainsi l'impression de valoir plus que mon petit mètre cinquante et d'avoir des gambettes dignes de Dita Von Teese. Par mesure de sécurité je met plus souvent mes tennis, j'avoue, j'avoue, mais si jamais les trottoirs étaient faits de coton, nul doute mes chers amis que je m'exhiberais le peton talonné. Et l'un n'allant presque pas sans l'autre, j'kiffe essayer des jolies robes qui ne me vont jamais/qui sont hors de prix. En gros si j'avais une silhouette aussi bien dessinée qu'Audrey Hepburn et si j'étais marié à un milliardaire, je pense sérieusement que je rentrerais très facilement dans le tas des acheteuses compulsives de jolis trucs et qui mettent toujours le même jean.
Quatrième raison de ma féminité incontestable : j'aime aller chez le coiffeur. J'aime bien me faire trifouiller les tifs par quelque main experte en la matière, qui m'entretient à base de "Il faut couper cette mâââââsse", "votre cheveu est bien rebondi", "je vous propose la nuance acajou rouge qui galbera votre chevelure et lui donnera de la tonicité". J'aime bien lire, en attendant que la dite nuance acajou rouge qui est censée rendre ma chevelure aussi souple et rebondie que dans des pubs pour shampoing, des magazines pourraves relatant la dernière histoire en date de Rihanna et Chris Brown et contempler les enfants de Brad Pitt et d'Angelina Jolie. J'aime bien écouter les autres clientes parler (ouais parce que moi je parle pas beaucoup à mon coiffeur, j'en suis pas encore là) de leurs histoires de couple ou de boulot. J'ai honte, mais j'aime aller chez le coiffeur.
Cinquième raison de ma féminité incontestable : j'aime les trucs totalement kitchissimes parfois, genre les forums qui te donnent tout un tas de conseils pour être au top du top de ta sublimissitude, qui te donnent des conseils pour attraper la gente masculine dans tes filets biens serrés, qui répond à toutes tes questions d'ordre sexuel et voire plus, ou genre ce site, héhéhé. Ce qui fait que je me retrouve inscrite à pas mal de trucs inutiles, quand même, mais j'aime perdre mon temps. Par le même truchement j'ai lu et relu le journal de Bridget Jones, les tribulations d'une jeune divorcée, gossip girl et un tas d'autres trucs qui doivent bien filer la gerbe à Sarah Palin.
Sixième raison de ma féminité incontestable : Défois, bon d'accord soyons franchounets entre potos et potesses, plutôt souvent, je me prend pour une mégastar de la musique blindée de tunes et danse toute seulabre dans ma chambre, devant mon miroir. Je pousse la chose jusqu'à faire des faux solos de guitare de oufs, je chante comme une casserole et j'exécute des pas de danse super grotesques, et tout ça avec des lunettes de mouche classes, souvent en sous vêtements mais avec des chaussures (ne me demandez pas pourquoi j'accorde plus de crédit aux chaussures qu'à des vêtements), et le balai en guise de micro. Oui, je sais, ruuuuuuuuude.
Septième raison (toujours d'ordre musicale) de ma féminité incontestable : j'aime écouter de la musique triste pour pseudo déprimer, j'aime les musiques-à-souvenirs qui me font devenir total nostalgique et rendent mon regard loiiiiiintaiiiiiin tout en titillant la bave prête à sortir de ma bouche que je garde (dieu merci) la plupart du temps fermée, j'aime la pop chamallow sans (presque) aucune énergie, j'aime les chansons d'amuuuuuuuuur et je peux pas m'empêcher de m'imaginer un gars de me les chanter (super rude là, je suis à un niveau de confidence incroyable).
Ce qui fait 7 raisons qui prouvent que je mérite bien mon vagin, et donc que dieu, à mon grand désespoir, n'a pas fait le monde totalement stone et donc qu'il l'a réalisé avec un minimum de logique. Quoique, si l'on regarde de plus près les ornythorinques ou la tecktonik, on peut quand même en douter un peu.