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2 mai 2009

Nothing Came Out

Encore un truc qui s'est passé dans ma passionnante vie, ou comment blablater super longtemps sur une journée sans (presque) aucun intêret -activité dans laquelle je suis passée Maître.
Précisons pour commencer que je n'avais rien prévu de la journée d'aujourd'hui. Partie à 4h -oui, mes journées commencent à 4h- pour Sète, dans l'espoir de passer un casting (wouhouhou, un casting, c'est que je me la pète les jeunes) pour faire de la figuration (direct je me la pète moins). Dooonc, Sète.
Pour commencer, je crois bien que je me suis fait ostensiblement draguer par un quelconque roumain à qui il manquait une dent. Le moment où il n'a (que tenté) de passer sa main de dur travailleur de l'est dans ma menue chevelure (grosse blague, défois j'ai l'impression d'être la gorgone ou un truc du genre et d'avoir plein de serpents sortant de ma tête) était plus que révélateur. Obligé de lui avouer qu'en vérité j'avais 13 ans et que j'habitais Bordeaux. Malheur les amis, il s'avère que ce roumain a dépassé bien des frontières et qu'il connaît la ville en question, obligée de dire que j'habitais un village provincial des alentours (dont j'ai conçu le nom sur le coup, j'ai opté pour St Brèze de Lacaune, je sais c'est la classe, je devrais faire inventrice de noms de village plus tard). Arrivée plus que tardive au théâtre de la mer (qui est en fait un pénitentier, et je soupçonne le précédent roumain d'y avoir séjourné pour pédophilie), trop tardive donc pas la possibilité de tenter ma chance pour devenir une grande star du grand écran. J'ai fait marche arrière, donc. Et j'ai fait passer le temps. En me baladant en jupette et chaussures ressemblant de loin à des tongs (mais c'est pas des tongs), ce qui me donnait grave l'air d'une touriste, j'ai failli prendre l'accent anglais pendant quelques temps mais je me suis retenue.
Dans mon gros désespoir de non-carrière cinématographique à la clé, j'ai décidé de noyer ma tristessitude dans un haut taux de calories non recommendé en mangeant une glace. Du moins peu recommandé si j'avais pu manger ma glace. Parce qu'il s'avère qu'une mouette a décidé de partager ma pitance en me dérobant quelques lampées. J'avoue avoir été plutôt surprise qu'une mouette mange de la glace chocolat pistache. Obligée de lui laisser le reste de peur d'attraper la grippe mexicaine (bien que les mouettes ne viennent pas du mexique, j'en suis consciente, mais on est jamais assez prudents dans cette jungle qu'est le monde). A
Après cet encas plutôt loupé, je décide de continuer mon chemin en direction de la gare. J'arrive par le plus grand des hasards devant un fleuriste. Ni une, ni quatre ni même trois, j'entre dans la Maison-aux-orchidéees-et-autres-plantes-du-même-acabit pour demander si, par le plus grand des hasards, je pourrais pas dénicher quelques plantes carnivores (qui éloigneront à coup sûr les prochaines mouettes, et pourquoi pas les roumains -sans être raciste, bien entendu). Il se trouve que non. Je continue mon chemin vers la voie de fer, longeant ainsi plusieurs échoppes à souvenirs douteux (mais QUI veut acheter une moule-aimant à coller sur son frigo ? QUI veut acheter un bouclier à jouteur ? QUI oserais se parader fièrement avec un t-shirt I LOVE SETE ? Personne de censé ou de fréquentable, à mon avis). Je croise le café où je commandais des cocas avec ma grand mère (café affublé du nom oh combien descriptif de la principale activité des sétois, à savoir "Le Jouteur"), en me demandant si c'est toujours la même gérante -celle à qui ma grand mère a fait savoir que "refuser de l'eau à un caniche (à l'époque nommée Isis, maitnenant elle est morte et ma bien aimée mère grand s'est rabattue sur un boxer nain répondant au doux nom de Vénus) en été pouvait être passibgle d'une amende si j'appelle la SPA". Ne voulant pas raviver de doulueureux souvenirs (je revois encore la tête de la gérante estomaquée du talon au cuir chevelu lorsque ma grand mère la qualifia de "bourgeoise sans coeur capitaliste dépourvue d'une quelconque once d'humanité -oui, ma grand mère a grave la classe), je continuais ma route, m'arrêtant ainsi dans une librairie,  dans l'espoir cette fois ci d'acquérir un tome manquant à ma collection de Georgia Nicolson, histoire de me divertir dans le train me ramenant à casa. Mais, nouvelle déception, ce nom semble définitivement inconnu du libraire en question. Alors, tout en sortant de la librairie et en promenant mon regard sur des homards et autres crustacés encore vivants, prêts à cuire pour le dîner, j'aperçus au loin un bus qui pourrait (je dis bien pourrait) me mener à la gare. Je saisis mon opportunité comme je sais si bien le faire -c'est à dire en risquant ma vie en me jetant entre les coitures pour atteindre le trottoir d'en face, et j'atteris par ce truchement dans le bus. Bus dans lequel le chauffeur s'est clairement mis dans sa tête que j'étais genre attardée mentale ou enfant de 4 ans, étant donné qu'il m'a demandé deux fois si je prenais le bus (j'ai répondu par l'affirmative les deux fois, et nul doute que s'il me le demandait une tierce fois, je lui aurais répondu "Non pour danser la guinguette ce soir au bal des pompiers, voulez vous être mon cavalier". Malheureusement le quidam, optionnellement Chauffeur de bus à ses heures perdues, sembla reprendre ses esprits et me demanda si je voulais un ticket. Mon bon côté (qui se manifeste parfois sans me demander mon avis au préalable) acquiesça. Cependant le chauffeur ne parut pas comprendre qu'il m'a déjà été donné de prendre les transports en commun dans ma vie, et commença très sympathiquement à m'expliquer le mode d'emploi du bus, à savoir oblitérer son ticket (ce que j'avais déjà fait à ce moment donné), que je pouvais poser mon séant si l'envie m'en prenait, mais qu'il n'était pas impossible que je fusse obligée de céder mon trô,e à une personne plus en difficulté que moi, et que je devais demander mon arrêt avant l'arrêt en question, sinon (petite blague de ce qui servait de chauffeur à ce moment là) "je pourrais pas remonter le temps, hahaha".
Par je ne sais quel miracle venu du gaut ciel où réside mon mégapote Dieu-le-tout-puissant, ils 'acère qu'il y avait Coldplay en fond musical, ce qui n'était pas pour me déplaire, c'est juste dommage que ce qui a suivi soit Christophe Maé (étonnant d'ailleurs qu'il soit toujours en vie "musicalement" parlant). Bref.
Le pseudo chauffeur de bus s'amuait à s'arrêter en plein milieu de son trajet, uniquement dans le but suprême de papoter avec ses potos les riverais à propos des puces à marseillan et de la pêche à Palavas, et, de temps en temps, il semblait s'arrêter à des arrêts pour laisser monter de pauvres victimes comme moi. Trop pas, les passagères étaient aussi ses potes, en fait. Ce qui fait que je me suis fadé au moins une bonne demi heure de blablas inutiles sur Frontignan La Peyrade et son vendeur de tielles. Toujours grâce à mon mégapote Dieu Le Père, elles s'assirent enfin, et je pus observer un sac très classe portant la mention de "Club du 3eme Age Sétois", ce qui explique un peu les précédentes conversations, et leurs différentes interjections bizarres sans queue ni tête telles que "Les Taxis c'est pas mes amis" ou autres "Sauvez les huîtres".
Trois cent ans plus tard (le temps que le chauffeur prenne des nouvelles de chaque petit habitant de chaque petite parcelle de terrain existante sur son chemin), me voilà enfin arrivée à la gare, dans le train, où à défaut de Georgia Nicolson je me suis rabattue (bien tristement, je l'avoue) sur Le Père Goriot. Quand, pour boucler la boucle, des gentils roumains (ou autres slovaques) sont venus me tapiner encore une fois du fric pour une quelconque maison sous les eaux depuis février 2007, date à laquelle j'ai vu la première fois leurs flyers, et je suis rentrée chez moi, pour voir les deux témoins de jéhovah du quartier (et promis, la prochaine fois je les écoute, ça peut être plus passionnant que n'importe quel bouquin de SF), et pour retrouver mes parents en pleine discussion très philosophique "Hey, *****, regarde, on a PARIS PREMIERE !", réponse de l'intéressé "NON, c'est pas VRAI C'EST UN MIRACLE", et je dois bien vous avouer que je n'ai rajouté QUE les majuscules dans ces déclarations. Bien entendu j'ai changé le prénom du protagoniste étant donné que je ne suis pas certaine de son niveau de fiertitude, et que bon, tout de même, il s'agit de mon géniteur alors je lui doit bien ça (sinon, j'aurais jamais pu me faire draguer par des roumains, CQFD).

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