I hope you're with someone who makes you feel that this life, is a life (I've got no distance left to run)

Qui suis-je, où vais-je, pourquoi, etc, autant de questions qui ne surgissent que les dimanche après midi, où l'oisiveté est à son top niveau. C'est toujours le dimanche où je doute de ma vie. Peut être parce qu'il fait pas beau, que tout est fermé, et parce que tout le monde est coincé dans cette bulle dominicale déprimante et écrasante. Toujours est-il que ça fait cogiter.

La vision que j'ai de la vie, c'est qu'on essaye de s'inventer un chemin qui nous mènera au but ultime, celui qu'on s'est fixé, qu'on a choisi, celui qu'on poursuit, avant de s'éteindre. Et une fois le but atteint, on se reconstruit des envies, des rêves, qui nous font avancer de nouveau. On bâtit un peu notre vécu et notre futur comme si on assemblait des Lego. J'ai fait ça, je veux ça, alors j'organise mes pièces de telle façon qu'elles s'emboîtent selon mon désir. Si ça marche pas, je force, je casse, je recommence jusqu'à ce que ça marche ou je tente de m'y rapprocher le plus possible. On est tous des petits architectes obnubilés par leurs constructions.

Dans le doute de la suite, on se remémore. On se rappelle de ce qui était bien, pourquoi ça l'était, si ce qu'on ressentait à ce moment là était vrai (ou non), et on cherche à revivre encore et encore cette sensation. Cette sensation qui te crie qu'à ce moment là, oui, tu avais atteint quelque chose qui te correspond. Nous ne valons pas mieux qu'un drogué dans sa course au trip (oui pardon, c'est la seule métaphore que j'ai pu trouver, promis j'essaye d'être plus imaginative par la suite). On cherche mutuellement et indéfiniment notre salvation dans les moindres petites parcelles de bonheur que l'on peut s'accorder. On ne supporte pas d'être au milieu, d'être dans le vague, d'être dans la moyenne. En tout cas, je suis comme ça. Je supporte pas mon avachissement sur mes acquis, sur ce que j'ai déjà accompli.

Je me dis que j'ai le temps de faire des choses, de les repenser, d'en faire d'autres, avant de me rappeler que ça n'est qu'une excuse pour ne pas tomber trop souvent.

Je n'arrive pas à me satisfaire de petites victoires, je n'arrête pas de me dire que finalement, c'est ni trop mal ni trop bien, ça reste terriblement dans la case "ça n'est pas suffisant pour te faire kiffer, et ça n'est pas suffisant pour te rendre triste". J'ai l'impression de revivre les mêmes moments de ma vie, les mêmes scénarios, où juste le décor change. Alors pour ne pas m'ennuyer, je fais semblant de rien connaître et je fonce. Mais c'est toujours la même issue. C'est toujours les mêmes gens, les mêmes plans, les mêmes histoires encore et encore, les mêmes problématiques, et on nous demande de vivre tout ça, d'aimer, de ressentir, d'être dedans, alors que c'est dur d'être spontané lorsqu'on connaît déjà la pièce, le happy ending, le rappel, et le rideau. On remonte sur scène, on récite, parfois un imprévu nous donne des fourmis au ventre, et puis on se remet dans les rails du connu, dans le conventionnel. On refait exactement ce qu'on attend inlassablement de nous pour arriver toujours à la même conclusion. J'empile les mêmes briques de Lego.

Je crois que je cherche trop à vivre des trucs fantastiques parce que je m'ennuie. Alors je vais prendre sur moi, ravaler mes envies idéalistes, et me contenter des petites victoires qui donnent une nuance différente aux journées qui se suivent. Par exemple, aujourd'hui Justin Bieber a vomi sur scène, et même si je me lasse de faire toujours les mêmes choses, jamais je ne me lasserais de me moquer de JB.

Comments

[Threonine]

> aujourd'hui Justin Bieber a vomi sur scène



Je ne commente jamais, mais pour cette info, je me vois dans l'obligation de te dire : merci :'-)