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25 novembre 2012

i wanna get home, i wanna get stoned, make myself food, make myself good

Dans les affres de l'enfer social, deuxième partie. Où je me rends compte que je ne suis pas vraiment faite pour les fêtes où il y a trop d'inconnus.

Comportement typique de moi-même en soirée (pour me trouver, chercher dans les zones à canapé/à bouffe/à boire) :

Première phase : La phase d'observation, où le but est de voir si effectivement tous les visages me sont inconnus. S'il n'est pas possible que je connaisse par hasard un cousin éloigné, l'ex de ma meilleure amie de 6e, ou encore quelqu'un que j'aurais croisé y'a dix ans dans une soirée déguisée.

Dans le cas où je connais quelques personnes et où je ne suis pas relativement seule, je tente subtilement de m'incruster dans la conversation du groupe que je connais, et je les colle un peu comme Milou colle son Tintin. C'est à dire tout le temps sauf en cas d'imprévu majeur.

Si je ne connais personne, je reste à ma place (assise donc, près de la bouffe et de l'alcool). Conséquemment, je mange & je bois. Très souvent aussi je fais attention à la musique, vu que tout le monde est généralement passionné par leurs conversations/jeux à boire, je me fais des petits kiffs musicaux pour m'occuper.

 

Deuxième phase : La phase de sociabilisation forcée. Deux cas sont possibles.

Le premier cas, c'est que, seule à m'empiffrer et à avaler des mojitos telle une potomane, je suscite la pitié sociale des autres participants à la fête, et donc quelqu'un(e) viendra s'asseoir à coté de moi pour me demander des détails sur ma vie/apprendre à mieux me connaître/me taxer une clope.

Le deuxième cas, c'est qu'à force de mojitos, l'éthanol fasse son effet et me retire magiquement cette peur sociale des autres. Ici, c'est donc moi qui tente de m'incruster dans des groupes déjà fermés en leur demandant des détails sur leurs vie/apprendre à mieux les connaître/ leur taxer une clope.

Inévitablement, cette phase se solde toujours par le même sentiment d'échec.

Phase troisième : La douche froide sociale. C'est le moment où je me rends compte que malgré tous mes atouts, je n'arrive jamais à me sentir "intégrée" au corps social. C'est la phase où je fais des blagues qui ne font rire que moi, où je raconte des histoires qui n'intéressent que moi, où je pars dans des déconstructions de l'univers qui sont, à chaque fois, très personnelles. C'est le moment gênant où je me rend compte que je ne rentre absolument pas dans les lignes du comportement typique. Je me sens toujours en décalé, loin des sujets de préoccupation lambda, je me sens dans ma bulle avec tous mes centres d'intérêts, qui ne coincideront jamais avec ceux des autres de toute façon. Une autiste de la vie.

En gros, pour parler aux gens inconnus il faut que je sois désinhibée, le seul problème c'est que cette même désinhibition entraîne sûrement certaines phrases/blagues pas drôles qui m'éloignent de ces mêmes gens. Donc je nage dans un cercle vicieux infini qui ne s'arrêtera que lorsque j'arrêterais de sortir. Génial.

Voilà mon brillant comportement en soirée, les phases 1 & 2 se répètent jusqu'à ce que je rentre chez moi (ce qui est généralement assez tôt, du coup). Le pire c'est le lendemain, où tu te rends compte de tout ce que tu aurais pu dire/ne pas dire pour tenter de paraître un peu plus normale. Et de se dire qu'invariablement, on refera la même chose samedi prochain, pour re-comater comme une grosse merde anti-sociale le dimanche.

 

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