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2 mai 2013

Cuddle Fuddle

Je vais vous offrir (encore) un aperçu de ce qui se passe dans ma tête en 20mn top chrono.

Il y a deux jours, j'ai donc redébarqué sur la planète Terre (comme l'indique la lucidité criante de mon précédent article), et je me suis rendue compte que, en dépit de mes croyances, mes partiels commençaient bien cette semaine. Dure et froide réalité glacée. De l'autre truchement, je suis en vacances mardi (le jour du bâtard)(je vous ai déjà expliqué ma théorie du mardi ?)

J'ai donc eu peu d'heures de sommeil (comprendre : je n'ai pas eu mes onze heures de sommeil consécutives, marmotte que je suis), et je m'étais octroyée, cet après-midi, le droit à la sieste (j'ai décidé d'arrêter les siestes parce que mes siestes se terminent pas, ce qui est plutôt gênant dans la vie de tout les jours). Et à l'accoutumée, tel Madonna fuyant sa vieillesse grâce au botox (deux blagues sur Madonna en deux articles, je me calme bientôt, promis), mon esprit ne voulait pas se laisser prendre par Morphée (ce qui peut sembler logique, dit comme ça) (et je dois sérieusement, sérieusement, arrêter ces parenthèses, je suis addict). Du coup mon cerveau a vagabondé dans les limbes, et j'ai pensé à plein de trucs.

Déjà, je voulais renommer le blog en "Tranches de cerveau". J'ai le plaisir de croire que j'arrive assez à découper ma matière grise pour vous l'offrir ici, en toute exclusivité planétaire. J'aime bien le côté boûcher de la chose aussi. Ca me permettrait de renouveler un peu le blogounet d'amour (rigolez pas, c'est la seule relation longue et loyale que j'ai eu dans ma vie je crois), en ambiance Rocky Horror/Braindead/Delicatessen. Ce qui collerait cent fois plus que cette image de moi-même qui s'emmêle les doigts dans les cheveux (et non l'inverse, au grand malheur de mes décédés peignes) d'un air désoeuvré.

Après j'ai repensé à toutes les fois où je ne comprenais pas le reste des gens. Je comprends pas leur humour, parfois leurs valeurs, leurs envies/aspirations, leurs pensées, leurs modes de fonctionnement. Et quand je comprends pas, je fais le berger allemand intrigué (genre Rex confronté à un cadavre de mort-vivant): j'incline latéralement ma tête d'un angle de 37°, en soulevant un sourcil (est-ce que les chiens ont des sourcils ?), une oreille tendue, l'autre abattue par l'incompréhension, et je fais le même regard de chouinade imminente qui semble dire MAIS.WHAT.THE.FUCK. Je comprends tellement pas les gens que je tourne tout le temps ma tête, du coup. Je vais choper des torticolis d'incompréhension. Et pour ce raisonnement, j'ai continué ma pensée en me disant que je devrais pas craindre la mort, en fait. Je suis sûre qu'elle ne me supporterait pas, moi & mes élacubrations incessantes. Je serais tellement une chieuse qu'elle réussirait à faire bosser les postiers afin de me délivrer en plein Alaska. Après je me suis demandée si je pouvais survivre au froid par l'énergie déployée par mon cerveau. Je survivrais sûrement. J'inventerai une centrale de récupération d'énergie cérébrale et je payerais plus jamais EDF. Je serais plus économique que le nucléaire.

 

J'ai réfléchi au fait que j'écrivais à peu près tout le temps, dans ma tête c'est un roman de Balzac, tout est décrit, analysé, recraché. Et j'ai découvert que je me mésentendais (nouveau néologisme, hourra !) avec les autres à cause de mon rapport avec les mots. Je crois que j'ai tellement lu de mots dans ma vie (quand j'étais gamine j'épluchais les dictionnaires, mon préféré c'était le Littré, un beau cadeau de ma tante qui me sert toujours. J'ai grandi dans une maison où on faisait la blague "va demander à robert !". Forcément.) que je les ai investis de ma vision des choses. Pour moi, le mot gentil n'est jamais vraiment positif (ou de rares fois). Je n'aime pas le mot rompre, que je trouve moche (ROMPEZ le pain ? sérieusement ?), le mot fou n'est pas synonyme de dérangé, ou de dingue, ou de dingo, je déteste automatiquement les gens qui parlent en clichés. Du genre "au jour d'aujourd'hui, il n'y a pas de fumée sans feu, et nous savions bien qu'au pays des aveugles le borgne est roi, le reste coule de source". Quand j'entends des phrases du genre, j'ai un gros KILL écrit en majuscules rouges qui s'imprime dans ma tête. Alors voilà, je crois que je suis capable de me disputer durablement avec quelqu'un parce que j'ai pas la même définition des mots que lui (ce qui est normal, vu que je crois que j'invente une bonne partie de mes définitions aussi). C'est triste.

Puis ensuite j'ai fait que me remémorer tous les trucs dans ma vie qui me font sentir détachée du reste des humains (j'aime pas le café, j'aime bien mettre mes chaussettes à l'envers, je ne joue pas aux jeux de hasards les jours impairs, j'aime pas la plage, je fais du 35 et j'ai dépassé ma première dizaine de vie, etc). J'ai relié ça avec mon comportement observable dans la vie de tous les jours (celle où je me démaquille pas et larve comme une geek sur des trucs à la con), et conclusion, j'en viens à m'exclure moi-même toute seule, comme une grande. Comme un enfant qui a bien appris sa leçon : on mélange pas les torchons et les serviettes, mais toi t'es ni l'un, ni l'autre, tu n'es qu'un rouleau de papier toilette (voué à torcher l'anus du monde, etc). Si je rentre dans une salle de cours, je me prends toujours la place dont personne ne voudra. Au fond, toute seule, ou devant, sur les côtés. Si je rentre dans une salle d'attente, j'irais direct m'asseoir sur la chaise toute seule, le fauteuil, mais jamais le bienveillant canapé (pour me rendre compte que si jamais personne s'asseoit sur cette chaise, c'est parce que la radio est juste au dessus). Dans les groupes je me mets pas au milieu. Je me lève pas forcément si toutes les personnes sont debouts. J'ai toujours eu un faible pour les méchants dans les dessins animés (j'ai TOUJOURS préféré Tom à Jerry, Coyote à Bip Bip, Oggy aux cafards - Oggy me fait énormément de peine, Véra à Daphné). Je préfère toujours l'outsider, car lui aussi il est tout seul. Comme moi. Ensemble dans la solitude, comme deux droites parallèles qui se croisent jamais.

Concernant ma solitude, je l'ai aggravée (consciemment, pour une fois) ces derniers temps, mais je n'ai aucune rumination à ce sujet. La rumination. L'ersatz de la pensée, qui te fait croire que tu réfléchis alors que tu tournes en rond (j'aurais dû/si jamais/il/elle auraît du). La pensée cancerigène. Vu que je pense tout le temps, je rumine assez souvent (même si je sais que c'est stérile et inutile, je n'ai aucune logique). Si j'avais vécu au temps de la bible, j'aurais été impure à bouffer (et hop, une blague pour les cathos/protestants, ça doit bien être ma première)(je me demande si ma famille du Maroc rigolera si j'appelle ce blog "Tranches de cerveau - le premier blog 100% hallal). Donc voilà, aucune rumination. Et hier, je me suis réveillée en pensant "tiens, cette nuit j'ai été réparée de quelque chose". Je me sentais bien.

Voilà. Cuddle fuddle.

(j'adore terminer mes articles par une boucle, mais je viens de m'autogâcher ce moment)

 

The_Art_of_Mulga___Wheres_my_scalp_zombie_drawing_with_brains_showing

Moi : faite de spaghettis géantes je m'adapte facilement à toute position, le cerveau suintant de mes orifices, le scalp est la solution.

(ça n'a pas de sens mais au fond, est ce qu'on a vraiment besoin d'un sens ?)

(oui d'un sens de l'humour MOUHAHAHAHAHA je suis en forme ce soir)

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