If you can't forgive, you must forget

10 novembre 2013

J'aimerais aimer tout le monde et faire en sorte que tout le monde aille bien. Je voudrais faire plaisir à tout le monde et faire tout ce qu'on attend de moi, mais c'est humainement impossible (excepté si j'arrête de dormir, mais je viens de tester, c'est pas super cool). J'aimerais que le monde arrête de s'enfermer dans des réflexions négatives et qu'on laisse à l'autre la liberté d'être, j'aimerai que tout le monde réussisse à pardonner, j'aimerai qu'on fasse tous passer le bien-être des autres avant le notre, car enfin, le monde serait heureux -tout le monde serait heureux, et cela me rendra, enfin, véritablement heureuse.

De mon côté j'essaye de tout faire mais je n'y arrive pas, alors je déçois forcément des gens : de mon voisin qui voudrait devenir mon meilleur poto à l'indien du tandoori qui me demande de repasser pour boire un café, à mes potesses de fac que j'ai abandonné une soirée pour aller voir un gars, à ce pote à qui j'ai promis de passer donner les épisodes de scrubs, à mes potos de béziers qui me manquent, à mes soeurs que je vois moins, des amis loins que je ne vais pas voir... Je déçois fortement une partie des gens. Toujours. Ca me soule parce que je voudrais tout faire, satisfaire tout le monde, pour être véritablement heureuse.

Alors je fais des choix. Mais je les regrette systématiquement. Pour la bonne raison qu'un choix, c'est une exclusion.

Alors on me demande de grandir, on me dit que la vie, c'est pas toujours facile.

Mais moi je refuse de me résigner. Si je n'arrive pas à satisfaire tout le monde aujourd'hui, j'essayerai de mieux satisfaire tout le monde demain. Ou après demain. La difficulté me fait pas peur. Au pire je mourrais en essayant de faire plaisir à tout le monde, ce qui est au final plutôt cool, au lieu de mourir enfermé tout seul dans sa petite vie merdique.

Mais je m'excuse sincèrement du fond du coeur à tous ceux qui me voient passer comme une tornade dans leurs vies, c'est pas très cool. Voilà.