Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Clique ici pour croire au père noël
5 mai 2015

The cheese may be the cheese, but I am the macaroni

Il y a des jours où je me réveille et tout me semble tristement la même chose. La même comédie humaine répétée sans cesse, les mêmes schémas qu'on rencontre, tout le temps. Je ne vais pas dire que plus rien ne m'étonne, mais en tout cas plus grand chose ne m'impressionne. Non pas parce qu'il n'y a pas plein de choses merveilleuses à faire, mais tout simplement parce que parfois, on se rend compte que l'être humain est juste imbécile. Et j'ai beau vouloir y croire le plus que je peux, j'ai beau prendre des milliers d'années de recul, je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi et comment certains sont toujours aussi méchants, feignants, et blasés. J'ai beau exercer mon oeil à voir les miracles que nous sommes capables d'effectuer parfois, enfin non de dieu, on a quand même réussi à aller dans l'espace, on arrive quand même à avoir une poignée de gens motivés par la science et par la beauté de ce monde, mais la grande majorité, l'immense majorité préfère contempler un écran cathodique (et je ne vaux pas mieux, vissée à mon ordinateur jour après jour) et se remplir la tête d'images simples à digérer pour l'esprit, parce que pourquoi faire des efforts. Je ne sais pas très bien où je me place dans tout ça, je sais que je suis extrêmement motivée, je sais que j'ai l'esprit d'une gamine et j'ai beaucoup d'enthousiasme pour les choses simples et belles, et je voudrais, je crois, que le monde arrive à voir à travers mes yeux. Je ne prétends pas détenir la solution à toute la misère, au pessimisme ambiant, mais je pense sérieusement que voir le bon côté des choses, ne pas avoir peur, chercher la compréhension de ce qui nous compose, c'est la seule quête vraiment utile, car en tout cas c'est la seule qui me passionne. Tenter de toujours comprendre, plus, notre mystère, car nous sommes mystérieux, nous sommes des putains d'énigmes, on évolue dans un monde que l'on connaît à peine, on a aucune idée de pourquoi nous sommes là, de comment notre coeur s'est mis à battre un jour, on sait toujours pas pourquoi la vue de petits chatons nous remplit de joie, pourquoi nous avons nos sentiments, pourquoi nos sentiments sont si importants, et tant d'autres choses. Nous sommes juste une équation qui n'a pas été finie, et ça me désole de voir que la majorité de ce monde semble d'accord avec le fait de ne jamais en entrevoir la réponse.

Pire, ils en oublient leur propre nature. Comment peut on oublier que notre cerveau est l'un des plus perfectionnés, rapides, puissant, de l'histoire de la terre ? Et comment peut on l'user en jouant à candy crush ? 

Je ne renie pas le fait d'être idiot, le fait de se relaxer, parfois, parce que quand on pense au monde et à son immensité, ça peut donner le tournis, je ne demande pas à l'humanité de solder leurs âmes pour bosser à la NASA, je ne demande pas au monde d'être inquiet par sa propre existence, mais je voudrais juste que le monde s'extasie devant ce qu'il réussit à faire de mieux, survivre, depuis des années, grâce aux liens sociaux, grâce à la fascination qu'on peut expérimenter face à une coccinelle, on oublie trop souvent de regarder en l'air et d'apprécier les nuages, on se met trop souvent au centre, et on oublie que nous ne sommes rien, excepté un malheureux hasard qui a survécu. Et tout ceci est tellement magnifique - la mécanique de la vie, comment nos actions s'enchaînent, comment nos rouages sociaux nous ont permis de créer, l'art, la beauté contenue dans le regard d'un enfant joyeux, toutes ces petites choses de la vie, qui échappent aux grandes personnes. Parce que le reste de la société est bien trop occupé à compter, à dénombrer, à recenser, à compter combien il possède, combien il perd, combien il gagne. Je crache sur cette joie liée uniquement à la quantification de ce monde. Je ne comprends pas comment on peut se sentir heureux de posséder, plein, beaucoup, alors que les plus belles choses sur Terre n'ont aucun maître. Tu peux être humain tant que tu veux, oublier ta mortalité tant que tu le peux, tu peux tenter de courir, de courir encore et encore dans ce monde que tu t'es inventé tout seul, mais quand tu mourras, tu seras comme tous les autres - un tas de poussière, et personne ne se souviendra de toi. Parce que c'est la vie et c'est comme ça. Et tu pourrais aussi bien mourir demain, écrasé par un bus, tu ne le sentirais même pas. On dit que les hommes plein de pouvoir sont forts, mais je pense que ce sont les êtres les plus faibles, parce qu'ils sont incapables de saisir le sens de ce monde sans flipper complètement leur race. Parce que si ils dévient de leur vie qu'ils se sont créés eux-mêmes, ils sont perdus, et dépressifs. Les gens sont devenus adaptés à une société malade, et plus je grandis, moins je rentre à l'intérieur de tout ça. Moins je veux être amie avec eux, moins je veux avoir de contacts avec l'humanité en fait. 

Je suis épuisée, de voir ces gens s'entredéchirer pour des histoires de pacotille, j'en ai assez de devoir interagir avec des gens que je trouve vides et dénués d'intérêt, j'en ai assez de ces gens seulement intéressés par des chateaux de cartes, j'en ai assez d'entendre les gens se juger - en fait maintenant je n'ai même plus besoin de leur parler, je vois cette lueur de mépris parcourant la rétine en un dixième de seconde, et ça me dégoûte, ça me dégoûte tellement. Je ne me suis jamais considérée qualitativement mieux que le reste des autres, et je n'arrive pas à comprendre comment on peut actuellement le faire ? On arrête pas de me répéter que j'ai un souci d'estime de moi-même, mais je pense que tout le reste de l'humanité a un souci d'estime d'elle-même, je pense que les personnes qu'on taxe de dépressives sont en fait celles qui voient le monde sans ce biais d'auto-suffisance qui rend les gens si pourris quand ils cèdent. Je pense que l'humanité est mégalomaniaque et imbue d'elle même, jusqu'à la maladie, jusqu'à instaurer des jeux de pouvoirs, de domination, alors que c'est tellement consumant en énergie de se battre contre le reste des gens.

Et il y a des jours comme ça, comme celui ci, où dès les premiers rayons du soleil l'humanité me donne la nausée et me donne envie de rester dans mon lit pour ne rien faire. Il y a des jours, je n'ai pas de force pour ignorer la négativité du monde autour de moi. Il y a des jours où j'aimerais ouvrir les yeux de tout le monde comme dans orange mécanique, et je voudrais les forcer à regarder le mal qu'ils causent, leur faire comprendre où leur comportement les conduira à leur perte, j'aimerais tellement que tout le monde comprenne, à quel point la vie est complexe dans sa simplicité, à quel point nous devrions être heureux de ce que nous sommes, à quel point nous devrions nous aimer, tous, et aimer en retour, tout ce qui existe.

Au lieu de ça, je suis immensément triste, triste parce que j'ai l'impression d'être seule dans mon cerveau, parce que nous sommes peu à défendre ce point de vue, et parce que la négativité de ce monde me mine, me mine tellement. Ma seule consolation, c'est de me dire que ça continue à me toucher énormément, donc je continuerais à me bouger pour changer cette négativité ambiante autour de moi. Le reste du monde a apparemment développé une insensitivité au mal, leur permettant de vivre aveugles dans un monde triste. Je suis pas une aveugle, c'est déjà ça. Mais maigre consolation. 

 

820965_1_

Publicité
Publicité
Commentaires
R
Merci <3
Répondre
Clique ici pour croire au père noël
Publicité
Clique ici pour croire au père noël
Archives
Visiteurs
Depuis la création 26 351
Publicité