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7 août 2023

Peut-être que l'infini c'est juste une pensée de suicidaire [et toi t'es là tu t'évapores, tout doucement]

Je me sens en décomposition. Des parties de moi qui s'évaporent, vers l'infini. Des parties dont je fais le deuil, des parties qui me tenaient ,à coeur mais qu'il est bon de laisser aller.

Poids sur épaules comme haltérophile, j'ai pas su bien gérer mon fardeau récemment. J'ai pas fait attention. Il a pris une dimension immense, je l'ai ignoré si longtemps, il a eu le temps de se transformer en trou noir et d'absorber quelques particules de moi, petit à petit. Le temps passe et on s'évapore, à l'infini. J'avais oublié.

J'avais oublié car j'avais mis barrières, j'avais mis frontières entre ce moi trop noir et la lumière que je voulais atteindre -- avant de me rendre compte difficilement que la lumière n'est rien sans l'ombre, de laquelle elle jaillit. 

Cela n'a pas de sens, de chercher seulement le bon, le bien, le beau, cela n'a pas de sens de vouloir nier la violence, elle existe même si tu fermes les yeux. Même si tu regardes à côté.

C'est facile le déni, de détourner le regard, de se dire que tout va bien tant qu'on regarde pas les fissures, ni la moissisure bien cachée dans les coins. J'ai l'impression d'avoir été un papillon de nuit pendant quelques temps. Toujours à chercher la lumière, sans vouloir vivre dans l'ombre. Être toujours dans l'éveil, dans la lumière, fuir, en fait, ce qui ne me convient pas.

Je me suis oubliée.

J'ai oublié toutes mes sensations, je me suis endormie dans mon confort, avant de me rendre compte que ce qui fait battre mon coeur, ce qui l'a toujours fait battre, ce sont mes émotions. J'ai voulu éviter mes pensées sombres pendant quatre ans, tout ça pour qu'elles me pètent en pleine face maintenant. J'ai trop rempli mon sac à dos, il s'est mis à craquer, et me voilà à faire le tri, à regarder certains de mes objets dévaler la pente, à en faire le deuil.

J'ai envie de m'accepter. D'arrêter de lutter contre cette partie de moi que je qualifie de mauvaise, je suis fatiguée, en fait, de me porter à bout de bras, et ça coûte tellement d'énergie de détourner le regard en continu, de lutter, de tenir sur la pointe des pieds parce que j'ai peur de remettre la tête sous l'eau, j'ai plus envie de mettre la tête sous l'eau, la dernière fois, j'ai failli y rester. Mais voilà, il faut que j'apprenne à nager avec le courant, pas contre. Avori confiance que mettre la tête sous l'eau, c'est aussi savoir prendre de l'air, et c'est aussi remonter. Je suis en tension continue, et je crois que cette stratégie n'est pas la bonne. J'ai l'impression de me forcer à rester au même endroit, un endroit beau et sûr, alors que je suis faite pour m'envoler. Je me crée ma propre prison au jour le jour, j'ai construit mes petits barreaux de confort, pour ne pas voir le paysage désolé qui m'attend dehors. Qui m'attend ailleurs.

Je sais que je suis dans un endroit beau et sûr, mais est-ce moi, est-ce que cela me correspond ? Est-ce que cela me fait vibrer ? J'ai l'impression que ce n'est pas mon endroit. Que je squatte. Cette sensation de ne jamais être à ma place, d'être décalée, ne me quitte jamais. Quoi que j'essaye de faire.

Alors, pourquoi perdre autant d'énergie à mettre en place une personne que je ne suis pas ?

A maintenir une illusion ?

J'ai l'impression de ne plus avoir de consistance et de m'être perdue.

En ce moment, je me retrouve, et c'est douloureux. Je ne suis pas facile, je ne l'ai jamais été. Mais c'est pour le mieux. Vaut mieux être soi-même que de se perdre à vouloir être quelqu'un d'autre.

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photo : moi & futur moi, prêts à être réunis <3

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