Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Clique ici pour croire au père noël
9 août 2023

ENVOL

04h29 du matin, les yeux gonflés, je ne sais même plus si je dors trop ou pas assez. Une phrase après l'autre, j'espère me débarasser du vide, de le remplir par mes mots, mes sentiments, mes pulsions.Je crois que ce que j'apprends actuellement, c'est de se fier à mon instinct. Au final personne ne pourra parler à ma place. Je retrouve mes notes -- musicales ou juste annotées, et je me vois désormais avec recul. L'impression que rien a changé, ou plutôt tout, c'est un paradoxe, d'être la version la plus âgée et plus jeune de soi-même à la fois. Je me connais mieux dans mes recoins. Je retrouve mes aspérités. Je retrouve connexion, entre coeur et actions. 

Je rêve trop. J'aimerais tellement, tellement de choses, utopiste jusqu'à la moëlle, et le fait de désirer ces choses passe par leur manque. Ca, il faut que je l'apprenne. La sagesse. Le yin et le yang. L'obscur et la lumière. Le trou et le bagel. Je me sens désillusionnée, de marcher parmi tant de gens qui ne semblent pas où aller.

Alors, en ce moment, je rencontre des gens qui me ressemblent. Je me rapproche des miens, de mes proches. 

Je sais pas vraiment de quel fer je suis faite, mais je ne peux me résoudre à tolérer un quelconque masque dans ma vie. J'aime les gens vrais, j'aime leur entièreté, leur esprit fluide et vif. J'aime la consistance, parfois jusqu'au trop plein, c'est vrai. J'aime les cicatrices, j'aime pas quand c'est lisse, j'aime pas le parfait, même si je le recherche en permanence dans mes actions. J'aime les caractères, doux, emportés, mais rééls, qui ne font pas écho à une quelconque obligeance. Je crois que j'aime définitivement la liberté, celle d'être, d'aller dans la direction que l'on souhaite, de construire.

J'avais déjà parlé de liberté par ici. Je m'explique à nouveau : la liberté, c'est celle de pouvoir dire non. De réellement choisir, et de ne plus subir. 

Alors, je ne me sens pas à ma place actuellement. On me vend un monde auquel je ne crois pas, doublé de néons roses qui me font mal aux yeux, et, je sais pas, parfois tout ça me semble futile. Je mens : pas parfois, souvent. Chacun met sa pierre où il veut, je ne suis pas là pour juger les ambitions de chacun. Mais j'aimerais qu'un chacun soit plus conscient de ses choix au jour le jour. J'aime les personnes qui mettent leurs pierres dans des constructions inexplorées, explorateurs d'eux mêmes, à la recherche de ce qu'ils ont à offrir. 

J'aime les personnes qui n'ont pas besoin de détruire les fondations des autres pour construire les leurs. C'est comme ça, le gâteau est assez gros pour qu'on croque tous dedans, et le respect de sa liberté passe forcément par le respect de celle de l'autre. J'aime les personnes qui donnent leur direction à leur vie. Qui la modèlent selon leurs valeurs. J'aime les chemins façonnés de volonté. 

Il y a tant à faire, à parcourir, avec nos petits pieds d'humains, la vie est bien vaste et longue, et je crois que pour tromper l'ennui, j'aime sortir des sentiers battus. On parle souvent de voyage en tant que destination finale, un endroit factuel, mais on en oublie le processus. La curiosité, l'envie d'aller plus loin, de voir par soi-même jusqu'où on peut aller. Se donner envie de se dépasser, chaque jour, un peu plus.

Et c'est ça, ce qui m'a manqué durant ces années de confort : c'est le goût du plus loin, du mieux, de l'aventure. C'est de retrouver mon chemin, aussi bizarre soit-il parmi les vôtres. Prendre le risque d'être soi, à revers. Ne pas faire semblant. Ne plus se taire. Je l'ai déjà évoqué plus tôt, en ce moment je me retrouve, et je ne suis pas facile. Mais, d'un autre côté, je ne me vois pas être quelqu'un d'autre.

J'ai souvent nié mon histoire. J'ai souvent opté pour une position passive dans ma ligne de vie, de spectactrice. J'ai toujours cru que ça allait passer. Que ça allait se tasser. Que ma personnalité allait rentrer dans ce joli petit moule. Je me suis toujours dit que j'arrondirais mes angles, que je m'adapterais. J'ai souvent dit que ceci m'est arrivé, avant d'oublier que c'est ceci qui m'a également construite. Je suis un fruit de mes choix, et il est temps que je commence à prendre confiance en eux. 

Mes choix me mènent à ce moment : se décomposer sur le papier, déconstruire ma pensée pour mieux la confectionner. Et me rendre compte qu'il est temps que j'agisse, au lieu de réagir. De prendre les devants. Les rênes. La question de la survie de mon être est définitivement passée -- je suis apparemment vouée à rester sur cette terre aussi longtemps que le reste des humains. Alors, il faudrait que j'insuffle un vent nouveau dans mes voiles, pour continuer d'avancer. 

En fait, je crois, si je suis honnête, la nouveauté avec mon moi d'avant, c'est que j'ai désormais des plans et des envies précises. Alors faire le choix de m'écouter est nouveau pour moi. Et j'ai du mal à mettre un pied après l'autre dans ma direction, car déjà, je ne sais pas où je vais, et puis, j'ai beaucoup pris en considération les autres dans mon chemin. Alors que c'est mon chemin.

 

Je crois que c'est ça ce qu'il se passe. Je craque, pour mieux me découvrir et me faire confiance. Faire passer un peu de lumière dans un fatras de mauvaises habitudes. Je me le souhaite.

cover_final

allez mon ENVOL c'est le onze août

Publicité
Publicité
Commentaires
Clique ici pour croire au père noël
Publicité
Clique ici pour croire au père noël
Archives
Visiteurs
Depuis la création 26 353
Publicité