X&Y

22 mai 2009

Trop trop de fatigue ces derniers jours (et c'est pas seulement dû à mes exploits sportifs de la semaine).

"Question : Comment faire pour ne pas perdre son temps ?
Réponse : l'éprouver dans toute sa longueur.
Moyens : Passer des journées dans l'antichambre d'un dentiste sur une chaise inconfortable, vire à son balcon le dimanche après midi, écouter des conférences dans une langue qu'on ne comprend pas, choisir les itinéraires de chemin de fer les plus longs et les moins commodes et voyager debout naturellement, faire la queue aux guichets des spectacles et ne pas prendre sa place, etc."
(je crois vous avoir déjà fait part pour mon admiration sans bornes pour Camus, hein.)

A part monter des montagnes et faire du vélo, je fais rien de spécial.
Ah si, je suis allée au FISE, et j'y ai croisé deux voisins. Dis moi l'intérêt d'aller dans un truc où y'a une infinité de population pour tomber sur ceux que tu croises tous les jours ? Aucun. Donc j'irais plus. A la place j'avais vu un concert de danse et chants traditionnels slovaques, mais ça coûtait trop cher. Si jamais ça avait été gratuit, nul doute que j'y aurais assisté.

J'ai fait partie d'une soirée de hippies où les débats tournaient autour de la race humaine, de l'écologie, du sex appeal de James Brown, de l'utilité réelle du progrès, et des différences Hommes/Femmes. Je ne referais plus jamais ça non plus, je préfère pas penser et écouter les Doors deux heures d'affilée.
Toujours dans le but de me divertir, j'voulais voir un peu ce que proposait la comédie du livre, et ça propose (je cite) "Ateliers d'écriture à la manière de Facebook". Hahahaha. Genre ils vont s'envoyer des pokes, dire qu'ils "aiment ça", et demander aux gens s'ils veulent être leurs amis au premier abord (non, je n'ai PLUS facebook, dieu m'a gratifié d'un don dans ma vie et il se trouve que c'est celui là, je l'en remercie platement)

J'ai bronzé avec mes chaussures à lanières, j'ai les pieds bicolores, je me fais penser moi même à un zèbre sortant tout droit de la savane en échappant à une lionne (ou à une hyène, genre comme dans le roi lion). Ce qui m'amène à la question suivante : ça existe, les steaks de poney ? Pasque je me posais la question devant le kiosque à poneys de la Comédie (ce qui a bien entendu choqué les petites filles, désolé encore une fois d'avoir brisé vos enfances, le père noel est rouge à cause de coca cola, eeeet oui.)

Et vu que ça fait pas mal de temps que j'ai pas fait de liste (dit elle en regardant une liste fraîche d'hier sur un post it blanc d'oeuf posé délicatement sur son bureau), je vais faire un palmarès des manières les plus bidons que la gente masculine a utilisé pour m'aborder, je crois. La première place revient sans conteste à Inconnu 1 : "Mais pourquoi tu mens ?", tellement inattendu que j'ai pas su quoi répondre. J'ai eu droit à une version pédophile aussi "Tu es mineure ?", je citerais pas les multiples versions gores, mais je citerais la version lesbienne "Toi, tu es vraiment trop belle" suivi d'un groooos bisous ultra romantique devant le virgin Megastore.
Mon but n'était pas de montrer que j'avais un tas de sexe-à-pile mais seulement de prouver bel et bien que c'est toujours les gros blédards qui viennent te parler et jamais le gars respirant bon le shampoing et qui te sort des trucs à base de "Je vais vous égayer votre journée, venez gente demoiselle boire un caffe latte à la terrasse d'un troquet que l'on puisse discutailler sur divers sujet", et qui me dirait pour exprimer son désaccord avec ce que je dis "Mais c'est bonnet blanc et blanc bonnet !". Du moins pas souvent. En même temps je suppose juste, si jamais en effet quelqu'un me parlait comme ça dans la rue pas sûr que je le prenne pour une personne très censée (sauf pour le bonnet blanc et blanc bonnet parce que je kiffe cette expression). Okay, j'arrête de me plaindre, je me dis que Susan Boyle ça doit pas lui arriver souvent, je prends sur moi, toussa toussa.

Sinon j'ai vu un truc marrant (parce que ça m'arrive parfois) en marchant. J'ai vu une voiture pleine de plants de cannabis rouler un peu vite, quand même. A peine deux minutes plus tard, j'ai vu une voiture de policiers en fonction avec le gyrophare et tout. Et enfin, encore deux minutes après, j'ai vu une voiture pleine de plants de cannabis (encore) mais qui roulait tranquillement avec du bob marley (gros cliché mais c'est pas ma faute, c'était vraiment comme ça). Et là, j'ai su ce que c'était le génie : dénoncer un vendeur concurrent en matières illégales et se placer derrière la police, sûr qu'on cherchera pas.
Et puis aussi j'ai appris qu'on pouvait créer des vraies armes en plastique (comme quoi la physique parfois ça peut être passionnant), alors je comptais lancer mon commerce et devenir comme le gars de Lord Of War. Ouais j'ai pas de morale, ça craint.

Niveau film, je dirais juste "Si tu trouves les réponses angoissantes, c'est ton problème, c'est ton angoisse", et que si jamais j'étais un mec homosexuel qui sortirait avec des travestis, je ferais tout au monde pour que ça soit Gael Garcia Bernal comme dans La mauvaise Education, et puis je compte bien écrire "Bad Motherfucker" sur mon portefeuille.

J'ai trouvé mon problème en fait, je m'amuse trop à éprouver le temps.

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