You're so beautiful from the hair to the soles // I know, can't believe that I never met you before

Feels like I've been waiting for you my whole life // She missed the red light we hit a pick-up truck and we both DIED.

(article à basse teneur glamourifique, je l'écris à poil, le voisin vient de toquer, forcément j'ai pas répondu, je réponds plus à rien à partir de 22h - histoire de vous mettre dans l'ambiance. C'est un peu comme la fois où j'ai joué à la wii fit dans un vieux short troué, la braguette ouverte, la bouche pleine de jurons : certains de mes potes ont pu être choqués par cette imitation plus que réussie de Bigard)

Un petit rappel de bio juste avant (parce que bon, j'ai fait mon TPE sur les poils en première, je me sens obligée)

*Maman j'ai treize ans, c'est quoi qui pousse sous mes bras ?

Un poil, une touffe de poil, des poils mon enfant. Les poils, c'est ta fourrure d'australophithèque qui survit à travers les générations. Même si on a pas pu prouver que les hommes préhistoriques étaient en effet plus velus (ce fut presque mot pour mot la conclusion de notre TPE), c'est un vestige de quand on était wild. Les poils nous servaient à avoir plusse chaud, à faire passer les phéromones, à protéger (prendre la voix de Jamy dans C'est pas sorcier et lire : et oui gros bêta de Fred ! Les cils et les sourcils, ne sont pas là par hasard ! Ils servent à protéger, ton oeil, tes yeux, de la poussière ambiante ! Ou d'autres choses, tout ce qui tombe d'en haut ! Les cheveux, par exemple, ça protège ton crâne de l'insolation ! fin du Jamytime - oh JAMY, JAMY, JAMY, JAMY, I WANNA JAMY WITH YOU) Les poils sont formés de Kératine, poussent sous/sur l'épiderme de manière continue, régulière. Même après ta mort. C'est leur seul but : pousser, pousser, pousser, pousser. Ils seraient très forts s'ils devaient accoucher.

*Maman, c'est quoi un poil incarné ?

C'est un peu la tafiole de la famille des poils : pendant que ses compatriotes poussent drus, durs, en dehors de la peau, lui est aussi faiblard qu'un marathonien ashmatique à qui on aurait fait un shot d'héroïne. Il arrive pas à passer la peau. Au lieu de stopper sa croissance parce qu'il y a un obstacle, ce qui est de la pure logique (je sais pas, les humains ça grandit pas plus que la peau ne peut le supporter, si ?), le poil incarné, lui, est borné et frustré de pas pouvoir mener sa vie de poil, et se décide à continuer sa route tout seul, sous la peau, dans les ténèbres. Le poil incarné, c'est donc un poil dépressif qui est un poil (HAHAHAHA) satanique.

*Maman, comment éviter les poils incarnés ?

Contre les poils du diable, utiliser les moyens du diable : les gommages. Ca consiste à se passer une crème remplie de petits morceaux, comme si elle était remplie de sable, sur ta peau, régulièrement. En gros c'est se frotter la peau avec du papier de verre, mais c'est le mot féminin et joli pour dire ça.

Ou sinon se faire dépiler (néologisme pour TUER les poils, non pas juste les enlever), ce qui coûte un bras (je compte échanger un rein pour ce soin, moi).

Ou se ramollir la peau. Prenez de longs bains. Fripez moi votre épiderme, qu'ils puissent sortir

*Maman, est ce que si moi aussi je perce pas dans la vie, je vois pas la lumière et je suis trop dark, je suis seul sur ma route et je fais mal aux autres, ça veut dire que je suis un poil incarné ?

Non, ça veut juste dire que tu t'appelles Bill / Tom Kaulitz (allez une blague sur tokio hotel, ça faisait longtemps). Tu es pire que ça, tu es une portion de l'humanité qui aimerait pouvoir faire ctrl + z mais qui peut pas (pourtant, south park a soulevé la question des avortements après la naissance, une très bonne initiative, un débat qui mériterait plus de place dans le monde). Continue à rester tout seul dans ta chambre, c'est tout ce que tu mérites.

(avec ces trois questions vous vous doutez donc du sujet de cet article)

Je vous écris juste vite fait pour vous informer que vous pouvez avoir un poil incarné sur l'épaule. Je croyais être victime des mosquitozzz again, parce que j'avais une petite  bosse sur le haut du bras (j'ai voulu écrire bras, j'ai écrit bars, trois fois de suite), que j'ai commencé, comme à mon habitude, à trifouiller (ma peau est tellement pure - excepté les poils, je reconnais - que dès que j'ai une imperfection, je l'imperfectionne encore plus, j'arrive pas à m'arrêter. Je suis obligée de gratter les croûtes des cicatrices/percer les boutons/percer les ampoules et les cloques de brûlure...) joyeusement. trifouillage trifouillage. Retrifouillage. Mmmh. Trifouillage approfondi. Trifouillage intensif. Re-trifouillage, trifouillage.

... Quand il en sortit un POIL. LONG D'UN PUTAIN DE CENTIMETRE ET DEMI. Et il était caché en scred sur mon épaule. Non mais. Si j'avais pas cette manie de main destructrice (joli à prononcer, ça aussi), au bout de quelques années j'aurais pu vous sortir un poil aussi long que la tour eiffel (j'ai la pilosité qui pousse vite, la faute à la bière).

Sinon aujourd'hui à Ikéa (ouverture spéciale dimanche pour les soldes, payée double pour deux fois moins de travail, les montpellierains préférant se dorer la pilule à Palavas Les Flots), j'ai dû expliquer à une grand-mère que son petit-fils se moquait très certainement d'elle, pour lui demander d'acheter "un sandwich à l'élan salé et un jus de saumon".

Je vous informe également que les abeilles existent toujours après 22h. Une vient de se griller les ailes sur ma lumière, tout comme Lauryn Hill s'est grillé ses neurones au crack. Je l'ai vue tomber en tourbillonnant, elle était mignonne comme tout, en train de marcher sur mon lino, telle une randonneuse cokée sillonant le larzac, regrettant ses ailes. Et un bon gros coup de doc martens vient finir cette histoire. Je vais d'ailleurs m'acheter des espadrilles juste pour niquer les insectes, c'est plus souple, ça fait un bruit de fouet, je porterai jamais d'espadrille de ma vie : je crois que j'ai trouvé l'arme ultime.

Bon je sais, les abeilles faut pas les tuer machin, elles sont une espèce en voie de disparition machin, mais en même temps, je trouve ça pas très étonnant si elles sont aussi débiles. Et puis si je la tuais pas, c'était un coup à marcher dessus demain matin et me prendre son dard dans le pied. En mode viens, on joue à l'abeille russe : une abeille marche sur ton sol, mais tu ne sais pas où, haha. Ca pue les abeilles.

D'ailleurs en parlant de puanteur, ça pue encore l'insecte grillé, ça se mélange merveilleusement bien avec cette odeur de transpiration-saumon-ketchup que j'hérite du boulot, c'est merveilleux. Glamour glamour, je vous disais. Pour revenir à nos amies les abeilles je savais pas qu'elles existaient pendant la nuit, je pensais que c'était un animal avec un couvre-feu (comme les chihuahas qui ne sortent jamais après 23h, à l'exception de celui de paris hilton qui vit EXCLUSIVEMENT la nuit, dans les soirées hypes. Mais bon, on a vu comment a fini celui de nabilla, on peut donc extrapoler et parier sur sa mort prochaine - au chihuahua, pas la mort prochaine de paris hilton, ni nabilla)(même si la télé y gagnerait en cleanitude)(mais après réflexion, j'ai peur qu'elles soient remplacées par pire, en fait je me crois dans Idiocracy)(rectification : on est déjà dans idiocracy)(l'addict aux parenthèses refait surface)(rectification : elle n'est jamais partie). C'était peut être une abeille rebelle (joli à prononcer, ça)(MAIS STOP HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA).

numskull et sa vision très particulière du poil brun (je voulais écrire brun, j'ai écrit... non, rien)

vous me croyez si je vous dit qu'une DEUXIEME abeille vient de faire exactement la même chose que la première ? A une demie heure d'intervalle ? Les abeilles sont peut-être déjà dans Idiocracy et ont tellement récessé mentalement qu'elles ne savent pas que se brûler les ailes, c'est mal ? Je propose des cours de sensibilisation en racontant l'histoire d'Icare dans les ruches.

edit : je viens de tuer la seconde abeille, et j'avouuuuuuuuue j'ai SAWé le truc, j'ai attendu qu'elle voit le cadavre de sa pote pour la massacrer tout de suite après. Un dernier au revoir. Demain elles vont venir en gang se venger dans ma maison.